Urétéroscopie (rigide et souple)

Exploration et extraction des calculs urinaires par voie naturelle

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Qu’est‑ce que l’urétéroscopie (rigide ou souple) ?

L’urétéroscopie est un geste urologique endoscopique qui permet d’accéder aux voies urinaires supérieures (uretère, bassinet, cavités calicielles du rein) en passant par les voies naturelles — sans incision chirurgicale. Elle est de deux types :

  • Urétéroscopie rigide : utilisée surtout pour les calculs situés dans l’uretère (segment pelvien, iliaque…), ou pour extraire des fragments, poser des sondes, etc.

  • Urétéroscopie souple : permet de naviguer dans les cavités du rein, y compris les calices, grâce à un endoscope flexible, plus fin et plus malléable, adapté aux courbures anatomiques.

📌 L’objectif principal est l’exploration directe du système excréteur, la visualisation du calcul puis sa fragmentation (le plus souvent au laser) ou son extraction (pince, panier) via ces voies naturelles, sans ouvrir la peau.

Dans quels cas cette intervention est‐elle proposée ?

Indications principales

L’urétéroscopie, rigide ou souple, est indiquée notamment dans les situations suivantes :

  • Calculs urinaires résistants ou peu accessibles à la lithotritie extracorporelle (LEC), en particulier calculs denses (> ~ 1 000 unités Hounsfield) ou durs (par exemple calculs de cystine).
  • Calculs de taille modérée (< ~ 20 mm) dans l’uretère ou dans le rein, quand la LEC n’est pas efficace ou possible.
  • Localisation rénale, notamment dans les calices inférieurs ou dans des reins malformés, ou quand le rein est difficile d’accès pour la lithotritie.
  • Alternative à la LEC si celle‑ci est contre‑indiquée (ex : patient sous anticoagulant, anatomie défavorable, densité élevée du calcul).

 


 

Limites et contre‑indications

  • Infection urinaire non traitée.
  • Anatomie urétérale difficile (sténose, antécédent de chirurgie urétérale, anomalies du trajet, très grosse prostate) qui empêche l’accès ou le passage de l’appareil.
  • Calculs très volumineux (> ~ 20‑25 mm), ou calculs coralliformes ou très complexes, pour lesquels d’autres techniques (néphrolithotomie percutanée) seront préférables.

Comment se déroule l’intervention ?

Voici les différentes étapes typiques de l’urétéroscopie souple ou rigide, pour l’exploration et l’extraction de calculs urinaires :

Préparation

  • Bilan d’imagerie (scanner sans injection, échographie, éventuellement radiographie) pour localiser précisément le calcul, mesurer sa taille, évaluer sa densité.
  • ECBU (examen cytobactériologique des urines) pour vérifier la stérilité ou traiter une infection avant l’intervention
  • Anesthésie : souvent générale pour la souple, parfois locale ou rachianesthésie selon l’état du patient et la localisation du calcul.
  •  Parfois pose préalable d’une sonde double‑J pour dilater l’uretère (“préparer” le passage de l’urétéroscope), si nécessaire.
 

 

Intervention

  • Introduction de l’urétroscope par l’urètre puis la vessie, puis dans l’uretère ; pour la version souple, progression jusqu’aux cavités rénales si besoin.
  • Visualisation du calcul, fragmentation (laser Holmium YAG le plus souvent) si trop gros pour être extrait directement.
  • Extraction des fragments ou du calcul entier à la pince ou panier endoscopique.
  •  Mise en place, en fin d’intervention, le plus souvent d’une sonde double‑J (endoprothèse urétérale) pour drainer, éviter l’œdème, faciliter l’évacuation des fragments ou soulager
 
 

 

Suites opératoires

  •  Hospitalisation courte, souvent en ambulatoire ou 24 h selon les cas.
  • Douleurs modérées, saignements urinaires transitoires possibles, parfois gêne liée à la sonde double‑J (tiraillements, envies fréquentes).
  • Antalgiques, éventuellement anti‑inflammatoires prescrits.
  • Contrôle de la fonction rénale, surveillance des urines.
  • Retrait de la sonde double‑J selon protocole (quelques jours à une semaine selon la tolérance et le site du calcul).
  • Contrôle radiologique ou par imagerie quelques semaines après, pour s’assurer de l’absence de fragment lithiasique résiduel.
 
 

 

Résultats attendus

  • Un taux de succès élevé pour les calculs d’uretère pelvien, souvent > 90 %.
  • Pour les calculs rénaux de taille modérée (< ~1 cm), bons résultats ; pour les tailles entre 1‑2 cm, succès moindre, et parfois nécessité de plusieurs interventions ou d’un traitement complémentaire.

Complications possibles

  • Hématurie transitoire (saignement dans les urines) après l’acte.
  • Douleurs ou gêne (colique, caillot, spasme urétéral) dans les jours qui suivent.
  • Infection urinaire, voire plus sévère si prélèvement ou fragmentation avec infection préexistante non traitée.
  • Risque de lésion urétérale (perforation, brûlure par laser, avulsion, ou traumatisme) à manier avec soin.
  • Sténose urétérale à distance dans certains cas.

Pourquoi choisir cette technique plutôt qu’une incision ou autre méthode ?

✔ Minimale‑invasive : pas de chirurgie ouverte, pas de cicatrice, moins de traumatisme, convalescence plus rapide.

✔ Prise en charge par voie naturelle : l’accès se fait par l’urètre / la vessie, ce qui évite toute incision externe.

✔ Permet d’atteindre des calculs qui ne pourraient pas être expulsés spontanément ou traités efficacement par d’autres méthodes (LEC notamment).

✔ Bon compromis entre efficacité, sécurité et confort pour beaucoup de patients.

Pré et post opertoire

Pré‑opératoire : ce que vous devez savoir

  • Le patient devra faire des examens avant l’intervention : imagerie (scanner non injecté, échographie) pour localiser le calcul, mesurer sa densité et sa taille.
  • Vérification de l’absence d’infection urinaire (ECBU), et traitement si nécessaire.
  • Information sur l’anesthésie, les modalités d’hospitalisation (ambulatoire ou 1 jour selon la structure).
  • Vérification des traitements en cours (anticoagulants, antiagrégants), adaptation possible.
  • Discussion sur la pose éventuelle d’une sonde préalable (double‑J) si l’uretère n’est pas assez dilaté pour le passage de l’endoscope.

Après l’intervention : suivi

  • Douleurs modérées attendues, saignements légers possibles, souvent quelques jours.
  • Prise d’antalgiques / anti‑inflammatoires selon besoin.
  • Boire beaucoup pour aider à l’élimination des fragments lithiasiques.
  • En cas de sonde double‑J, elle sera retirée selon protocole (quelques jours à une semaine ou plus selon situation).
  • Un contrôle radiologique / imagerie quelques semaines après pour s’assurer qu’il ne reste pas de fragments.
  • Suivi urologique pour surveiller d’éventuelles complications, notamment sténose, infection, gêne liée à la sonde.
L’expertise du Dr Sébastien Dominique

Spécialiste en urétéroscopie

Le Dr Dominique déterminera si l’urétéroscopie est la meilleure option pour votre cas, par rapport à d’autres méthodes comme la lithotritie, la néphrolithotomie percutanée, etc.

✔ Il évaluera les risques liés à votre état général, à la taille, la localisation, la composition du calcul, et à votre anatomie urinaire.

✔ Il assure aussi le suivi, l’évacuation, le contrôle post‑opératoire, et adapte le traitement en fonction des résultats.

À Propos

Mon avis en vidéo

J’ai réalisé cette vidéo pour vous expliquer en détail l’urétéroscopie souple ou rigide.

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Le Dr Sébastien Dominique vous propose une évaluation personnalisée, un geste adapté, et un suivi attentif pour garantir le meilleur résultat possible.